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Date : 5/5/2018
Lieu : Savonnière-en-Perthois. Meuse
Activité : Carrières de Savonières.

Description :

La Sonnette

Avec Léon, Julien, Gi, Faustine, Lili et moi-même

Après plusieurs minutes de marche rapide dans les galeries dédaléennes des carrières souterraines de Savonnières-en-Perthois, une humidité de plus en plus oppressante laissa soudainement place à quelques flaques d’eaux puis par un début de cascade qui semblait se perdre immédiatement dans les profondeurs du trou.

Sans même prendre la peine de sonner avant d’entrer, Julien et Léon s’étaient engouffrés dans la cavité et s’affairaient déjà à équiper quelques mètres plus bas en braves éclaireurs. Et là, juste à l’entrée du trou, comme attendant que l’on vienne nous ouvrir, Gi, Faustine, Lili et moi finissions alors de nous préparer tout en observant les roches toutes brillantes et glissantes qui allaient constituées notre chemin.

Après quelques minutes seulement, nous entamions en toute modestie un premier puits de 30m, plus connu sous son nom de scène : le puits des grands cercles. Le chemin continuait ensuite par une gorge tortueuse, juste trop étroit pour un pilier du XV de France. Une petite pause s’improvisa ensuite sous la bruine incessante de la cascade tandis que Julien aidé du comparse Léon continuaient toujours en bons chevaliers à prendre les devants. Sans doute profitèrent-ils de ce moment passé ensemble à équiper les puits suivants pour se faire un pastiche de la pub Tahiti douche sous la cascade. Mais parce que comme le veut l’adage « ce qui se passe dans les grottes reste dans les grottes », je ne publierai pas de vidéos, mais vous trouverez dans le lien plus bas, la réclame originale, afin que vous vous fassiez une petite idée de ce qui a pu se passer...

Encore abasourdi par cette scène, je me rappelle juste que la suite du périple était une succession de petits puits plutôt faciles mais surtout plutôt arrosés, agrémentés par çà et là de petits méandres.

C’est quelques mètres plus bas que l’on s’est retrouvé comme pris au piège dans la salle terminale. La Sonnette se trouvait donc être une voie sans issue. Contraint de faire demi-tour, on se demandait alors comment on avait pu descendre si bas et se retrouver dans un cul-de-sac, face à nous-même mais face à la roche avant tout. Ne nous laissant pas dépérir pour autant, nous fîmes ni une ni deux et remontions, blâmant alors un certain manque de signalétique dans cette grotte. Ce fût au plus grand plaisir de Lili/Faustine réclamant que Léon lui fasse la grue lors des passages de puits.

Quelques mètres après le passage de la cascade qui avait été source d’inspiration pour certains d’entre nous, il fut décidé de ne toujours pas suivre de GPS (entre autre parce qu’on en avait pas) et prendre le raccourci de la Sonnette 2. D’anciennes légendes racontent aussi que ce raccourci était en fait plus long que le chemin classique, mais on ne saura jamais vraiment la vérité vraie de cette histoire…

Remontant par la face escarpée qui s’escaladait plutôt bien et laissant passer les femmes, les hommes

et les enfants d’abord, je m’étais porté volontaire pour fermer la marche et déséquiper. Petit bizutage improvisé ou petite blague de collègues magiciens sans doute qui avait dû faire disparaitre le kit... Prenant mon courage à deux main, et la corde à l’épaule, je déséquipais à l’ancienne, ou comme j’imagine qu’ils faisaient dans l’ancien temps. Le poids de la corde, qui augmenta drastiquement après un puits respectable d’un nombre de mètres suffisant, transforma cette épreuve en un parcours du combattant sur les quelques derniers mètres qui menaient à la sortie. Épreuve néanmoins réussie et petite fierté pour ma toute première fois dans les grottes…

http://www.ina.fr/video/PUB3784180002

La Grande Viaille

Avec Léon, Julien, Fred, ses deux enfants et moi-même.

Avant cette aventure, la Grande Viaille était pour la plupart d’entre nous un mythe, précisément le genre d’histoire racontée au coin du feu en camps scout pour se faire peur, excepté pour Léon, qui en avait déjà visité les entrailles et en était ressorti bien vivant. Partagés entre l’excitation et l’effroi, nous nous engagions tous les 6 dans cet antre, qui, éclairait de l’intérieure, luisait comme celle du diable…

Plus le temps de tergiverser, il fallait y aller. Et afin de rendre cette escapade on ne peut plus onirique, je vous propose des alexandrins plutôt approximatifs le temps de cette épreuve.

La peur nous vainquîmes, partant vers les abîmes

Et ces étroits sillons, pas plus large qu’un *ion

Dessinait sous nos yeux, un labyrinthe tortueux

A 4 pieds par heure, nous nous sentions fouisseurs

Et les pieds dans le vide, bloqué par notre bide

C’est après tant d’efforts, que vint le réconfort

Telle une salle majestueuse, dans ce camp de la Meuse

Ornée d’une cascade, c’était plus qu’une balade

Descendant tout au fond, qui n’était pas le vrai fond

Une petite étroiture, qui formait la toiture

De ce puits gargantuesque, qui manquait d’une fresque

Une descente amusante, d’une hauteur de trente

Vint clore la redouté, Grande Viaille c’est fait !

Cet antre posthume marquait la fin de la Grande Viaille et c’est aussi pour cette raison, que l’on a décidé de ne pas regarder en arrière, et aller de l’avant pour en quelque sorte... se tourner vers l’avenir. Et sur ce jeu de mots plutôt moyen, nous remontions alors l’avenir. De nouveau, je fermai la marche pour déséquiper de façon un peu plus traditionnelle, c’est-à-dire avec un kit pendu entre mes jambes.

L’avenir était plutôt mouillé car les premiers spéléos passant par-là avaient dû voir en ce mini-cours d’eau un chemin des plus praticables. Le kit de cordes, qui, mouillé par les cascades avait pris des kilos supplémentaires ralentissait ma progression dans (vers ?) l’avenir.

Et dans un élan d’accomplissement, je sortais enfin de la cavité encore tout mouillé, avec des forces en moins mais de l’adrénaline en plus.

Il fut enfin temps de sortir de la grotte et profiter d’un doux soleil printanier, réconfortant et aimable, et qui donnait à nos visages tiédis un accueil des plus chaleureux.

Mathieu


Samedi 4 mai 2018:

A 8h00 pétante, le top départ est lancé ! Nous voilà partis pour une journée à haute sensation. L’ensemble du groupe est divisé en sous-groupes, soit disant choisis en fonction du niveau de chacun mais je soupçonne Eric et Greg d’avoir choisi cette excuse pour être dans le groupe avec le plus grand nombre d’éléments féminins.

Mon groupe est donc composé de Stéphanie, Caro, Greg, Dimitri et Eric. Parité parfaite donc, chose rare dans ce monde d’explorateur sous-terrain.

Nous arrivons dans une carrière de 60 hectares où, absolument tout, se ressemble, à la recherche de l’entrée de la première cavité : l’Avenir. Dans cet endroit et connaissant mes compétences limitées en orientation j’ai vite compris que ma survie dépendait principalement de la présence des autres membres du groupe. C’est donc, concentrée sur l’objectif de ne pas les perdre, que je m’aventure dans cette immensité sous-terraine qui, autrefois, abritait une des plus grosses productions de champignons de la région.

L’Avenir :

Après 15 minutes de marche, nous arrivons devant l’incontournable Avenir. Eric s’élance en premier pour équiper la cavité qui fait 65 mètres de profondeur au total. Après son top départ, nous entamons en file indienne la descente de 3 puits successifs respectivement de 10, 6 et 8 mètres .Un petit filet d’eau coule tranquillement dans cette grotte rendant l’atmosphère magique. Après avoir descendu les trois premiers puits, il nous faut maintenant traverser un court méandre (pour le plus grand bonheur de Greg) afin d’accéder au dernier puits de 6 mètres. Une fois en bas, je ne peux que constater la beauté de la salle dans laquelle nous nous trouvons. C’est une salle très spacieuse et haute de plafond avec une magnifique voûte en pierre.

Bien entendu, une fois en bas, nous comprenons qu’il faut tout remonter et la douce et mélodieuse petite rivière de la descente se transforme en une source rafraichissante, pas nécessairement voulue. Nous sommes TREMPES en sortant !

Après une pause déjeuner d’environs 45 secondes (eh oui on se refroidit vite sous terre) nous voilà repartis pour le gouffre de la Besase.

La Besase :

L’entrée de la Besace se fait en rampant puis commence par un puits de 17 mètres. Je suis émerveillée par la beauté de ce puits pendant toute la descente ! Mais un peu moins pendant la remontée.

Après avoir descendu deux autres plus petits puits, le groupe pourtant si soudé depuis le départ se divise en deux : D’un côté la team des sportifs composée d’Éric, de Caro et de Steph qui décide d’aller jusqu’au bout du gouffre et de l’autre la team des gens raisonnables qui préfère se préserver pour le lendemain (Greg, Dimitri et moi- même).

Une fois tous ces puits remontés et le groupe soudé à nouveau, il nous reste plus qu’à trouver le chemin de la sortie de ce labyrinthe naturel pour clôturer cette superbe journée.

Sophie

TP : 1J

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