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Date : 4/1/2018
Lieu : Hotton.
Activité : Grotte de Hotton. Spéléo Club Hérouville.

Description :

Participants : Club Hérouville
Guides : Greg-Eric

Une fois le lendemain.
dimanche 1er avril la grotte au Thon,


Si vous avez passé la menuiserie Guy Georges et êtes allé jusqu’au moulin à Nouilles, vous avez manqué la grotte au Thon.


Notre troupe de Normands s’équipait (en retard) sur le parking. Nos Belges (plus que 2, mais des bons, des syndicalistes de première, des sportifs comme y’a pas) sur les startings blocks étaient prèts à nous faire avaler notre corde pour se venger d’une certaine balade qui flingua pas mal de leurs combinaisons néoprènes. Voyant que l’on avait apporté notre Roland avec nous, de dépit, ils nous firent remarquer que nous étions à moitié propres. Le Normand piqué ne comprenait pas pourquoi il lui fallait être propre.


J’allais pour ma part voir Maitre Gregg qui avait dans les yeux toutes les cuvettes des pertes de L’Aure. Il me reçue avec une certaine crainte. Je lui demandais si comme je l’avais compris je pourrais faire une petite partie de la grotte au Thon avec eux avant de remonter. Le grand Gregg me dit que non, hum… mais Roland le regardait dans le blanc des yeux et commençait à gonfler; alors il dit « oui, oui » en reculant. Je lui demandais s’il y avait des toilettes, il me regarda interloqué. Je lui répondis qu’en Angleterre, lorsque la reine allait visiter un lieu on faisait construire des toilettes spécialement pour elle. Je tirais mon ruban de miss France avant de le ré-enrouler lui disant que j’étais là incognito. Il dit que non, il n’y avait pas de toilettes. Alors, je sortis le cor de Roland de ma poche, soufflait dedans, et le paladin de Charlemagne (Roland de Ronceveaux, enfin son arrière petit fils) retrouva sa taille normale et me suivit tranquillement. Le groupe se sépara.
Le Belge moqueur se frottait les mains se pensant enfin libre de maltraiter le noble normand. Il commença en lui interdisant la nourriture sous terre. « On ne mange jamais sous terre, nous ! » dit le grand Gregg se tapant la poitrine une fois, comme Tarzan. « Et ben nous si ! » répondit notre père PicPoule en se frappant la poitrine comme Tarzan et en indiquant un convoi de sacs dégoulinants de poulardes, de sangliers rôtis, de faisants dorés… Mais comme il est végétarien, il enleva vite les mets de dessous le nez du grand Gregg qui salivait déjà.
Le moral étant affaiblit chez les Belges, on se dirigea vers l’entrée. Les fiers normands et les hardis Wallons prirent l’ascenseur pour descendre dans la cavité. (l’ascenseur !!!)


Roland et dame Isabèle ont fait la visite de la grotte touristique en descendant les escaliers comme deux handicapés. Ils voyaient de loin le guide officier les bras en croix, une petite tonsure au dessus des lunettes, le son était Flamand.
Ils admiraient de derrière la haie serrée de flamands la grande faille. Quand tout d’un coup, arrivèrent, d’on ne sait où nos ressortissants spéléos tout enorgueillis d’être le point de mire des touristes. Ils prenaient la pose comme des culturistes. Et les touristes les prenant pour les catéchumènes baptisé du jour (239 en Wallonie en ce jour de Pâques) leur lançaient des cacahuètes en criant.
Ils étaient tout frais d’avoir pris l’ascenseur, pris des rafraîchissements, s’être faits masser par de robustes wallonnes du fond des cavernes… et que sais-je tandis que Roland et moi, regrettant le déhambulateur, descendions les marches glissantes avec la cuisse raide des courbatures de la veille.


A 15h30 les spéléos étaient sortis. Isa les attendait près des toilettes. Elle avait eu le poste de dame pipi pour la journée et s’était fat beaucoup d’argent. Nos jeunes se précipitèrent aussi aux toilettes en sortant puisque les syndicalistes leur avaient dit « si tu as envie d’aller uriner sur les blanches concrétions, pince ta zigounette ». Ils avaient pincé, et là ils ne tenaient plus.


Nous allions au bistrot de Rochefort fêter ça. Au bistrot, la serveuse avait une grosse moustache.
Nos syndicalistes Belges tentèrent de minimiser l’affaire de l’Aure dans la bière de Rochefort. Ils tentèrent de l’adoucir dans le fromage de Rochefort. Ils nous parlèrent longuement du fromage. Le Rochefort aux noisettes, à pâte mi-dure ou le Rochefort Tradition.

Mais le temps n’était plus. On se regardait la larme à l’oeil, on se tombait dans les bras, on demanda à ce que la Normandie soit annexée à la Belgique, se promettant des balades folles aux pertes de l’Aure, et le fier Normand avoua que des grottes au Thon, ils n’en avaient point de si belles et de si blanches en leur contrée de Calvados, on s’en aima davantage, notre syndicaliste collégien nous barbouilla de peinture comme le faisait sa femme, et c’est aux couleurs de l’arc en ciel que l’on se sépara, en remerciant chaleureusement ceux qui nous avaient ouvert les portes de leurs cieux souterrains.

Il était une fois.


A la sortie du bistrot, Princesse Léya d’un geste désespéré balança les clefs de la chambre (la NÔTRE) dans les eaux noires du caniveau…. qui ? allait mettre son bras jusqu’à la garde dans les eaux visqueuses… qui ? qui ?… Augustin aux pieds roses, aux bras roses, notre Barbapapa d’Augustin se déploya et récupéra Notre clef. Il fut porté en triomphe jusqu’à la voiture sous les hourra de nous tous, posé sur le toit de la voiture la main sur le coeur tandis que l’on entonnait notre chant national : « biquette, biquette, veux-tu sortir du trou… ». Mais même en roulant à vive allure, sa coiffure ne changea pas…


Nos irremplaçables Belges nous avaient conseillé les pertes de la Lesse sauf que l’entrée était protégée par des vautours et des chats sauvages… Alors, on s’en alla pique-niquer.
Notre père Sylvère Picpoule nous réservait un festin. Dans la remorque, il y avait une cocotte minute pleine de coquillettes cuites, de boites de haricots et de vinaigrette. Notre grand Picpoule mélangea tout ça, et le servit dans des sacs plastique qui faisaient mamelles. On têtait avec avidité le plus délicat repas qu’il nous avait été donné depuis 3 jours.


Nuit 2
Les grands mâles ont eu le poisson tardif et Roland la route plus sinueuse qu’à l’ordinaire.
Même combat que nuit précèdente pour chambre des grands mâles. Sauf que l’on a retrouvé Augustin sur un pied baignant dans l’eau d’un ruisseau la tête sous l’aile. Même coiffure.


Matin 3
La vengeance du Belge n’a lieu qu’une fois : gouffre Maulin


Roland : Ca sent le Belge
Sysy : Mais non, y’en a pas.
Roland : Ca sent le Belge !
Sysy : Mais non…
Sysy : Isa fait quelque chose…
Isa. : haaaa, j’ai oublié le cor…
Sysy : Non, Roland tu gonfles pas à l’entrée on t’a dit…
Roland : Si, je gonfle
Sysy : Nan, ou tu restes dehors alors… mais fais gaffe y’a des Belges dehors… mais tu peux gonfler…


Alors, tandis que Roland faisait le guet à l’entrée de la grotte les 8 de nous autres étions passés sous terre.
Sous terre, une sorte de mer de graviers à traverser sous un rocher nous attendaient : le roulement à bille. La tête en bas, les pieds en l’air, et le dos en équerre coincé sous un rocher, des gravillons qui bougent en même temps que toi : un pur bonheur.
Ensuite ? une autre cage à écureuils et la joie des rochers retrouvés : hi, gniiiinnnn, humph, ouille, - ça va ?- oui, oui,- pfff, hi, hâ, ouaf, grimpff, - quoi, qu’est ce qu’il a dit ? - une petite marche à gauche pour le pied…- haha ? houfff, sgin, griiiiii, yark, regnninnn, sgrrimph, ho, la vache, ouillach, unnn,…. etc… trop bien quoi.


Au bout de deux heures, le siphon était là. Avec la sortie toute proche proche. Proche ? Nous étions faits comme des rats dans le gruyère. Impossible de trouver la sortie. C’est pas pour rien qu’ils nous demandent un compte rendu : c’est pour savoir si comme les hollandais, on s’est planté. Et ben non ! Frère Toumas, avait pris sa pelleteuse dans son grand sac, et il a ouvert une nouvelle entrée vers le ciel Belge bleu. Et tous à la queue leu leu de chanter en se donnant la main,

Heigh-ho, heigh-ho
On rentre du boulot!


On pioche tic tac, tic tac, tic tac
Dans la mine, le jour entier.
Piocher tic tac, tic tac, tic tac
Notre jeu préféré.

Pas bien malin d'être riche enfin
Si l'on pioche tic tac
Dans la terre ou dans la roche
Dans la mine,dans la mine.
Dans la mine,dans la mine.
Où un monde de diamant brille!


On pioche tic tac, tic tac, tic tac
Du matin jusqu'au soir.
On pioche tic tac, tic tac, tic tac
Tout ce que l'on peut voir.


On pioche les diamants par morceaux
Des sacs de rubis par quintaux
Pour nous sans valeur sont des trésors
On pioche tic tac, tic tac.


Heigh-ho, heigh-ho, heigh-ho, heigh-ho
Heigh-ho
Heigh-ho, heigh-ho
On rentre du boulot!


Heigh-ho, heigh-ho
Heigh-ho, heigh-ho
Heigh-ho, heigh-ho
On rentre du boulot!




On empoigne nos camemberts sauveurs, on se goinfre tout en se déchaussant, se déhoussant hors de nos combi, les bottes volent, les gants s’écrasent où ils peuvent, les pommes se gobent, nos millions de dents mangent, happent, grignotent, saisissent et bouffent tout ce qui est à leur portée, la remorque est dépecée, les estomacs balottent, nous avons repris forme humaine et nous engouffrons dans les voitures. On repars vers notre normandie sous un ciel peu clément. Faut dire que, sous la menace de Roland qui voulait gonfler, Augustin a fait son gecko collé au plafond, et dame Isabèle incapable de retrouver le cor a du chanter biquette biquette pendant 5 heures.

Ah ! Tu sortiras, Biquette, Biquette,
Ah ! Tu sortiras de ce chou-là
Ah ! Tu sortiras, Biquette, Biquette,
Ah ! Tu sortiras de ce chou-là

On envoie chercher le chien, (bis)
Afin de mordre Biquette. (bis)
Le chien ne veut pas mordre Biquette.
Biquette ne veut pas sortir du chou.

Ah ! Tu sortiras, Biquette, Biquette,
Ah ! Tu sortiras de ce chou-là
Ah ! Tu sortiras, Biquette, Biquette,
Ah ! Tu sortiras de ce chou-là

On envoie chercher le loup, (bis)
Afin de manger le chien. (bis)
Le loup ne veut pas manger le chien.
Le chien ne veut pas mordre Biquette.
Biquette ne veut pas sortir du chou.

Ah ! Tu sortiras, Biquette, Biquette,
Ah ! Tu sortiras de ce chou-là
Ah ! Tu sortiras, Biquette, Biquette,
Ah ! Tu sortiras de ce chou-là

On envoie chercher l’bâton, (bis)
Afin d’assommer le loup. (bis)
Le bâton n’veut pas assommer le loup.
Le loup ne veut pas manger le chien.
Le chien ne veut pas mordre Biquette.
Biquette ne veut pas sortir du chou.

Ah ! Tu sortiras, Biquette, Biquette,
Ah ! Tu sortiras de ce chou-là
Ah ! Tu sortiras, Biquette, Biquette,
Ah ! Tu sortiras de ce chou-là

On envoie chercher le feu, (bis)
Afin de brûler l’bâton. (bis)
Le feu ne veut pas brûler le bâton.
Le bâton n’veut pas assommer le loup.
Le loup ne veut pas manger le chien.
Le chien ne veut pas mordre Biquette.
Biquette ne veut pas sortir du chou.

Ah ! Tu sortiras, Biquette, Biquette,
Ah ! Tu sortiras de ce chou-là
Ah ! Tu sortiras, Biquette, Biquette,
Ah ! Tu sortiras de ce chou-là

On envoie chercher de l’eau, (bis)
Afin d’éteindre le feu. (bis)
L’eau ne veut pas éteindre le feu.
Le feu ne veut pas brûler le bâton.
Le bâton n’veut pas assommer le loup.
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Isa

TPST : 05h00

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