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Date : 7/16/2015
Lieu : Chamoinix. Haute Savoie. France.
Activité : Trail du Mont Blanc. 80km +6000m DEV.

Description :

Participants : Michel.

Titre :Majestueux Mont-Blanc



Parmi les 1000 participants dont 55 belges à prendre part à la 3ème édition du 80km du Mont-Blanc, nous sommes 4 trailers au départ : Yannick, Dominique, Michel et moi-même.

Derniers regards, quelques photos et dernières poignées de mains avant l'annonce du départ à 4h et c'est parti pour l'aventure.

En route pour le Brévent et 1500m de dénivelé positif. Avant le sommet, le jour s'est levé et la vue sur le massif du Mont-Blanc est incroyable d'autant que le climat est parfait pour l'admirer. Le soleil se lève et cela donne des couleurs exceptionnelles. Ce n'est pas la première fois que je le vois mais j'ai rarement vu le Mont-Blanc de cette manière. La descente vers le premier ravito est un de mes plus beaux souvenirs de cette course car le paysage est magnifique.

Le col de la Terrasse (2645m - 33km) est interminable pour beaucoup de coureurs. 8km, 1300m de dénivelé positif et de la neige au sommet mais une fois de plus, la vue au sommet est grandiose.

Une partie de la descente va se faire sur les fesses en "luge". Cela permet de changer de position et de retrouver des sensations de glisse. Au loin, le lac d'Emosson apparaît timidement avant un ravito bien mérité et surtout un peu de repos. La course reste longue.

Et on continue de descendre vers Chatelard ( 1155m - 42km). Bonjour les cuisses et nos pauvres genoux! Merci les bâtons!

Et hop çà remonte. A ce moment là, je pense à certaines personnes en Belgique qui me disent parfois : "Quel est l'intérêt de monter si c'est pour descendre. Ou l'inverse!"

Ben oui je sais mais c'est comme çà!

En route pour le col d'Arolette (2322m - 48km) et sa grande croix tout en haut du sommet avec une vue à 360° plutôt charmante. La descente sur le Tour est longue mais moins technique et donc plus "roulante".

Arrivée au ravito complet du Tour (1469m - 55km), je sens que mon objectif d'arriver dans les 19h de course s'éloigne. Quelqu'un m'appelle par mon prénom et c'est Nathanaël (Jacquemin). On ne se connaissait pas et c'était bien sympathique de se rencontrer car nous nous retrouverons sur le Tor des Geants.

Je fais la descente sur Les Bois (1082m - 64km) en courant et un peu trop vite car la monté vers Montenvers sera un peu pénible. Je retrouve Nathanaël et quelques encouragements.

Un ravito improvisé au refuge Mottets ( 1620m - 68km) et non prévu par l'organisation me fera le plus grand bien. De l'eau et du thé! Parfois, il ne faut pas grand chose!

Arrivée à l'hôtel de Montenvers et ces idiots, ils ont oublié de réserver ma chambre ou alors ce sont les hallucinations qui commencent... Toujours est-il que d'après un bénévole, j'ai l'air tout "blanc". Un bon bouillon de soupe et je repars avec une participante qui, par sa fraîcheur, a l'air de débuter la course. Impressionnant! Nous faisons la route ensemble jusqu'au Plan de l'aiguille (2178m - 75km). Sympathique rencontre!

Il reste 6 km et forcément, on pense à l'arrivée mais la descente est encore longue. Dans la nuit, les illuminations de Chamonix et le regard sur l'altimètre m'indique que la ville n'est pas si proche que çà.

C'est la 6ème fois que je passe une ligne d'arrivée à Chamonix et une nouvelle fois, je suis ému par cette aventure et les paysages, les encouragements, la solidarité des trailers (ce n'est pas le cas sur chaque course), l'effort fourni, le mental nécessaire.


Au final, 82km et 6000m de dénivelé positif et nous sommes tous les 4 finishers. Yannick (24h37'24"), Dominique (23h12'47"), Michel (23h12'44") et moi (20h24'42").



Nos commentaires du lendemain matin vont bon train. Après un bon massage et le passage chez l'ostéo pour remettre la carcasse en place, nous nous faisons plaisir lors des repas du midi et du soir.



A chaque fois, je me dis que je vais me lasser de Chamonix et il suffit que je lève un peu la tête et le paysage me ravit. C'est avant tout pour çà que je cours; pour vivre ces émotions.

Au delà de la performance sportive d'être finisher d'une telle course, il y a une aventure humaine extraordinaire. On court et on marche au milieu des autres mais on court avant tout avec soi-même et on apprend à se connaître.



Michaël

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