Détail du compte rendu
| Date : |
2/12/2010 |
| Lieu : |
Nans-sous-St-Anne. Doubs. |
| Activité : |
Le Baudin. |
Description :
C'est vers 19h00 que Boulon, Pascal, Thierry Véro et moi même quittons Charleroi sous la neige et le verglas pour 600 km jusque Nans-sous-St-Anne.
Quelle surprise de m'apercevoir que Véro est l'amie de Morgane qui vient d'intégrer notre club SCSC, le monde spéléo est bien petit.
Sur le chemin, nous n'échappons pas à notre tradition....trouver un petit surnom humoristique pour notre nouvelle membre. Quand on connait un peu Véro, on se rend vite compte qu'elle a une grosse difficulté à retenir les cavités ou les lieux d'activités qu'elle a déjà effectué....alors c'était très très facile : Doris (cfr Némo de Pixar).
Après quelques arrêts et une route verglacée et enneigée nous sommes arrivés sans encombre vers 01h30 le jeudi, pour retrouver Michel, Christian, Jean luc et un 4° comparse dont je ne me souviens plus du nom.
Après quelques verres d'amitié, direction la chambre vers 03h00.
Jeudi 12h00 :
c'est en compagnie de l'équipe des Sus-Pendus que nous nous dirigeons à pied dans la neige et part -9°c vers la grotte du Baudin.
Nous amis de couvin et des Troglodites eux, sont partis équipés les Essarlottes pour nous demain.
Après une ascension à travers le massif de la Via ferrata de Nans, nous arrivons à l'entrée du Baudin, vu la température extérieure, c'est une entrée aspirante qui nous attend. En effet il faut progresser dans un laminoir de 400m avec un vent glacial pour déboucher dans la première grande salle surprenante : salle Nanette.
Au pied de cette salle nous cherchons le passage pour trouver le Shunt, Boulon et moi progressons en tête et nous nous faufillons dans un couloir descendant jusqu'au moment ou des cris derrière nous signalent que nous nous sommes trompés....et voilà nous devons tout remonter. On a pas vu le passage clé qui nous conduit à l'entrée du Shunt.
Après avoir descendu un ressaut de 4 mètres c'est un bruit assourdissant qui nous attend à l'entrée du Shunt, passage obligé pour éviter toutes les voutes mouillantes siphonantes et se retrouver au dessus du Verneau.
Dès l'entrée dans le Shunt, un vent violent, le même que celui du début de la cavité nous fige le visage et c'est tête avant que nous progressons dans ce passage complètement creusé artificiellement...pas large quand même....
Au bout de ce dernier, nous arrivons à un puits qui surplombe le Verneau, et puis par un balancier nous progressons d'une dizaine de mètres sur une vire en acier d'environ 40 mètres. Cette vire permet d'éviter les cascades et bassins ou déferle le Verneau avec une force incroyable.
Arrivés au bout de la vire, nous retrouvons une énorme galerie découpée de marmites de géants et de morceau de roches ultra coupantes ou nous devons, vu la profondeur progresser en opposition sur une 100 de mètres. Là nous retrouvons des salles spacieuses ou coule le verneau de manière tranquille sur une hauteur de genoux.
Quel travail magnifique de corrosion qu'ont appliqué les inombrables crues du Verneau, c'est vraiment un chef d'oeuvre souterrain, une roche découpée tantôt rouge, tantôt blanche, des centaines de marmites de géants où nous retrouvons des galets de toutes les formes.
C'est sur plusieurs centaines de mètres que ce paysage soutterain défille pour arriver à un siphon où là nous prenons sur notre gauche pour remonter une galerie descendante qui nous amène à trouver un passage obligé : L'Oreille.
La roche a tellement été découpée que nous avons un défillé rocheux qui ressemble à une oreille humaine de plus de deux mètres de haut.
C'est dans cette galerie que nous progressons sur 1km, succession d'énormes salles, d'éboulis, de concrétions fleurissantes et pour arriver à un endroit nommé la Plage, lieu de bivouac pour les spéléos faisant la traversée du Verneau.
En quittant la Plage, il nous reste 300 mètres de progression pour arriver dans la Galerie des Momies et là la déception est de taille, vu les conditions climatiques, cette galerie habituellement sèche ou boueuse, s'est comportée comme un immense lac, et nous devons nous mouiller intégralement pour pouvoir le franchir. Mais il y a un hic de taille...nous n'avons pas pris les néoprènes et c'est pas faute d'avoir insisté, Boulon était certain que cela passerait....oui pour un canard ou un poisson.
Nous nous décourageons pas et cherchons une possibilité d'éviter cette galerie basse ou quelque cm d'air reste libre, nous décidons de remonter en escalade par la Galerie des Aiguilles, et de revenir vers la Galerie des Momies. Chose faite, mais là, c'est l'amont du lac et encore plus profond, où il faut nager que nous retrouvons et à quelques dizaines de mètres notre passage obligé qui provient du plafond.
On le voit il est devant nous, mais le lac aussi....Boulon déçu tente l'immersion avance 10 - 15 mètres et puis il faut impérativement nager, il est à 5 mètres du passage....mais d'un commun accord....on décide d'arrêter là.
C'est déçus, mais contents que nous décidons d'aller visiter la Galerie des Aiguilles, galerie avoissinant les 40 à 50 mètres de haut. Très vite, nous arrivons dans de la boue qui nous impose d'évoluer en ayant un enfoncement jusqu'au genoux. Nous décidons donc de revenir sur nos pas.
Nous progressons donc assez vite pour revenir à la Plage où nous décidons de faire notre pique-nique, et là bêtise de ma part....je me rends compte que 300 mètres avant j'ai laissé mon kit perso au pied de l'escalade que nous avions franch, je ne vous dis pas les ricannements et poufferies de Boulon et de Pascal qui s'en suivent, me revoilà bredouille de retourner seul là bas, pour rechercher mon kit pendant que les autres se réchauffent avec leur point chaud et mangent leur repas. Néanmoins je les ai très vite rejoins.
Nous mettons ensuite quelques heures pour ressortir de nuit du Baudin, où la température extérieure ne s'est toujours pas améliorée.
Et c'est grellotant sous le gel et partiellement mouillés que nous rentrons dans notre gîte du Lison où un bon feux de cheminée nous attendait.
TPST : 6H.
Greg.
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