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Date : 11/11/2014
Lieu : Denée.
Activité : Dépollution carrière de Denée.

Description :

Participants : Commission Plongée et Anthony.

Ce matin je suis allé sous la douche par automatisme. Ce n’est qu’après avoir ouvert le robinet d’eau chaude que je me suis demandé si tout cela en valait bien la peine étant donné la journée qui s’annonçait. Aujourd’hui, le rendez-vous était fixé à Dénée afin d’y effectuer une opération de dépollution avec les plongeurs spéléo. A quoi bon donc se laver si c’était pour aller nager au milieu des détritus ? Je frotte quand même.


Comme d’habitude, c’est en repérant des voitures garées au milieu de nulle part que j’ai la confirmation d’être bien arrivé. Sur place, nous sommes une poignée de courageux à être venu pour débarrasser le site de tous ses immondices.

Tous sont déjà en tenue de travail, gants aux mains. Le responsable des opérations nous précise l’objectif : dégager la zone de mise à l’eau afin de pouvoir y placer une grille et ramener les déchets dans une zone où ils pourront ensuite les évacuer avec des véhicules.


Nous quittons la route pour nous diriger vers la zone à déblayer. Sur le chemin je peux apercevoir le monticule de déchets ramené la veille, principalement constitué de pneus. Après quelques pas, le site se révèle à nous.

La zone de mise à l’eau se situe dans une dépression, au cœur de la zone boisée où nous nous trouvons. Dans cette dépression, on peut y voir un plateau situé à un niveau intermédiaire et dont l’accès se fait par le biais d’un chemin de terre rocailleux présentant une pente si importante qu’une corde est nécessaire pour l’emprunter sans risque d’accident.

Ce plateau s’ouvre sur la zone de mise à l’eau située plus bas. Divers objets incongrus ornent le site. On y retrouve par exemple des pneus, des batteries, des fours, des réfrigérateurs, des tambours de machines à laver, divers appareils électriques, des bidons et des canards en plastiques.

Ces objets, qui recouvrent l’entierté du plateau intermédiaire et descendent jusqu’à la zone de mise à l’eau, on été amassés et rassemblés sur le site par une seule famille dont on ne retrouve plus la trace nous explique le responsable de l’opération. Le monticule de déchets prend alors à mes yeux des allures de butin, trésor d’une famille de ferrailleur que l’on viendrait piller. Je me sens l’âme d’un pirate.

« Nous n’avons aucune machine aujourd’hui. Il faudra tout remonter à la main » nous souffle l’organisateur, sous les regards horrifiés des bénévoles présents. Tandis que certains raniment les plus sensibles, d’autres réfléchissent à la stratégie à adopter pour braver cet océan de déchets. Valait-il mieux commencer par remonter les petits objets ou les plus lourds ? Travailler séparément ou s'organiser en chaîne ? Comment remonter les objets plus encombrants tels que les frigos le long de la pente ?

Après avoir considérer divers scénarios, il est décidé de d'abord déblayer la zone de mise à l'eau en formant une chaine jusqu'au plateau intermédiaire puis d'evacuer les objets les plus volumineux en les attachants à une corde pour les tirer ensuite le long de pente.


C’est de cette manière qu’a été conduit notre acte de piraterie. Durant l’opération, nombreux sont ceux qui ont rêvé d’avoir l’assistance de véhicules sur place. Surtout lorsqu’il fallait tirer des fours à bout de corde le long de la pente.

L’équipe en contre-bas chargée d’encorder la ferraille prenait d’ailleurs un malin plaisir à y attacher tout ce qu’il était possible d’attacher. Un seul objet à la fois aurait été trop simple..

J’ai plusieurs fois songé à leur renvoyer un frigo ou quelque chose du genre mais la seule idée de devoir le remonter après me décourageait. Pour me venger je leur renvoyais parfois la corde dans les arbres pour les obliger à la démêler.


Nous fûmes si efficace qu’une matiné a suffit pour déblayer le plus gros et dégager la zone de mise à l’eau. Il fut décider d’en rester là et d’en laisser un peu aux autres. Il aurait en effet été dommage de les priver d’une telle aventure. C’est l’air satisfait qu’on prit une photo de tout l’équipage devant son butin.


Anthony D.

TP : 1 journée.

PAS DE GALERIE PHOTO.