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Date : 8/5/2012
Lieu : Les Bondons. Lozère.
Activité : Malaval.

Description :

Participants : Greg-Michel-Vanessa-Martin-Oli S-Joachim.


Nous avons rendez-vous ce matin avec Daniel André, à 9h chez lui. C’est la 2em année de suite que nous le rencontrons et qu’il nous fait visiter la fameuse rivière de Malaval connue des non spéléos de la part l’émission Ushuaia nature sur les Cévènes. Malgré que nous sommes déjà allé chez lui l’année passée, nous peinons à retrouver sa maison ! Une fois arrivé sur place, nous nous mettons en route quasiment tout de suite (toujours aussi speedé Daniel !). Cette fois-ci nous empruntons une route un peu plus easy que la fois passée. Nous arrivons au fameux cabanon érigé aux milieux des collines et des Puech que sont ces collines arrondies et symétriques en forme de mamelons, très caractéristiques.

Cette fois nous descendons par la trappe juste à côté du cabanon, il y a une échèle en fixe et une corde pour descendre en auto assurance, en bas du puis, des câblages électriques et des systèmes de tuyauteries sont installés. Après une progression sommaire, nous arrivons directement dans des couloirs de large dimension ornées d’aragonites blanches, nous nous émerveillons déjà, alors que nous n’avons encore rien vu. Bientôt les plafonds commencent à se transformer en voutes décorées par l’artiste nature dans ce qu’elle fait de plus beau et de plus étonnant, voir incroyable. Les excentriques et les aiguilles d’aragonites partent dans tous les sens, un peu comme si elles avaient été figées à une époque où la gravité n’existait pas sur terre. Et ce n’est pas qu’une partie du plafond qui est décoré de telle sorte, mais la galerie dans son ensemble, et encore nous n’avons pas vu le plus beau ; nous sommes ici dans la galerie des blanches, plus haut, dans une galerie parallèle, il y a les super blanches.
Pour y accéder un peu d’escalade avec une corde à nœuds pour nous aider.
Ici le spectacle est démesuré, féérique, cette galerie est comme une forêt d’aragonite dense et longues, dépassant souvent 50cm de longueurs et formant des parcours incompréhensibles, ça descends, remonte, se tord, gonfle, se rétrécis, comme si la gravité n’existait pas ici.

En ce qui me concerne, c’est la plus belle grotte concrétionnée qu’il m’a été possible de voir, je comprends pourquoi elle fait à présent partie du patrimoine de l’Unesco.

Une fois ressorti, Greg et moi décidons de rester sur place afin de tenter la traversée de la rivière Malaval. Daniel nous briefe sur l’équipement (probablement) en place et nous explique la localisation de l’entrée naturelle, expliqué comme ça, ça à l’air assez facile à trouver ! Le point GPS trouvé dans la documentation de la fédé est également chargé dans mon Garmin de trek, comme ça on devrait trouver facilement…

Après une demie heure d’escalade de la colline en face du cabanon, nous nous rendons rapidement compte que le point GPS n’est pas bon parce qu’il nous amène sur le mauvais versant de la colline sur laquelle nous nous trouvons. Effectivement, le village de Malaval, alimenté en eau par la rivière de la cavité se trouve en bas à droite et le point GPS, en bas … à gauche. Justement à droite, s’élève une falaise rocheuse ayant assez bien les caractéristiques que nous avons pu voir sur la photo qui était affichée dans le cabanon. Bref, nous décidons de descendre à droite à travers cette espèce de pâtures arides et très pentues. Après maintes difficultés, nous arrivons au plus bas de celle-ci au niveau d’un talweg asséché mais assez large et érodé. Nous décidons de le remonter en espérant arriver à la source de la rivière ; cela ne donnera rien. On le redescend, c’est parfois assez sportif car les blocs sont friables et certains ont parfois environ deux mètres de hauteur.

Alors que nous nous apprêtions à abandonner, un passage sur la droite, fortement rempli de végétation s’ouvre à nous…. Et bingo, c’est là l’entrée !

Devant cette entrée, un souffle glacé se fait sentir.

Nous nous équipons. Selon Daniel, la première partie mesurant dans les 400 mètres est assez technique et nécessite d’être équipée, mais elle est selon lui fréquemment équipée en fixe.

Et nous sommes chanceux, une main courante est installée dès le début. C’est assez technique avec beaucoup de passages aériens, si la corde n’avait pas été présente, à nous deux cela eut été infaisable. Après une progression de l’ordre d’une demi-heure, une corde nous fait redescendre dans la rivière, pas d’autres passages possible, mais bon, comme on a déjà pas mal progressé, pas trop de risque de souiller l’eau captée en aval pour le village (condition pour la visite, sous peine de risquer une exclusion des spéléos de cette cavité). Question géologie et concrétions, ce n’est pas terrible, les concrétions sont rares et boueuses.

Et puis, nous arrivons à la limite amont de l’équipement, mais malheureusement, la poursuite sans équipement se réveille très dangereuse voir impossible. C’est vraiment dommage, nous avons parcourus environ les deux tiers de la partie technique, il nous reste un tiers et nous aurions pu envisager la traversée, car après les 400 premiers mètres, plus aucun équipement n’est requis.

Après 20 minutes de discussion et d’observation, nous décidons de faire demi-tour….snif….

Michel

TPST : partie 1 : 5h.
TPST : partie recherche : 2h
TPST : partie 2 : 3h.

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