Détail du compte rendu
Date : |
7/22/2012 |
Lieu : |
Engins. Vercors. |
Activité : |
Le Berger -600m |
Description :
Participants : Greg-Boulon-Caro-Audrey-Doris-Thierry-Luc-Aurélien-Antoine-Hadrien-Vincent-Cedric.
Club : GSCT - REDAN - GSESM - Les Sans Ciel - Sus-Pendus - SPID'ATH - SCM.
Départ de notre camping vers 08h30, nuit terrible sous tente dans le froid et pour certains même pas de matelas, une petite erreur d’organisation dans le déroulement du congrès.
Nous arrivons devant le trou vers 10h, et nous commençons la descente vers 10h30, quel avantage de profiter de l’équipement mis en place. Je n’ose pas imaginer de participer à l’équipement, cela doit être excessivement difficile.
Beaucoup de monde dans le trou, des multiples équipes qui remontent d’autres qui descendent, il faut composer, temps d’attente dans les puits jusque – 256m. Les puits sont de toute beauté, Puits du Cairn, Puits Garby, le méandre ….dont on ne vous communiquera pas le nom… de 200 mètres de long, ensuite le ressaut Aldo, suivi de son méandre moins long et moins chiant suivit du puits Aldo. Bref tout cela nous amèneras à la côte de -256m, et nous débarquons dans la Grande Galerie, à la base des puits. Les deux méandres sont exceptionnels en beauté et en longueur, pour ma part du jamais vu, dans ce type de configuration. Certains d’entre nous ont eu beaucoup de difficultés dans le sens de la descente et cela ne laisse pas présagé, un retour très évident pour notre équipe.
Nous commençons la progression dans la Grande Galerie, gigantesque 30 à 40m de large et 50 à 60m de haut, des concrétions gigantesques jalonnent le parcours. Même la Scurion ne parvient pas à certains endroits à l’éclairer la Grande Galerie, tellement profonde et descendante un vrai trou noir. Nous avons traversé le Lac Cadou, complètement sec, parfois il faut un bateau pour le traversé. La Grande Galerie, longue de 1.5km parsemées de zone de moldmich, zone excessivement glissante ou il faut faire très attention, car les dangers sont réels pour des glissades pouvant encourir à des chutes catastrophiques. Bref, toute cette zone est vraiment gigantesque et très éprouvante au retour, car la pente est vraiment ardue (cfr le Lonne Peyret).
Après cette progression nous atteignons, au détour de certains blocs qui ont la taille d’une maison, le bivouac de la Salle des Treize. Nous transportons les tentes et équipements de survie pour toute la semaine d’expé, objectif installé les tentes et tout le matos plus quelques prises de vue avec la banderole Expé (sponsor officiel).
Pendant que l’ensemble de l’équipe monte le camp de base, je commence à déployer le matos photo pour immortaliser l’instant tant attendu pour ma part d’être arrivé un jour ici. Quel moment, quel parcours, quel grandeur, c’est magique. Vincent et Cédric, eux nous quittent et partent vers le fond, à deux, nous les retrouverons le lundi vers 9h00 au camping, ils seront resté 20h sous terre.
Une séance photo où tout le monde participent et nous reprenons le chemin vers le fond pour nous arrêter au Vagin. Un conduit intégralement concrétionné qui vient du plafond avec un jet d’eau surprenant. L’eau y est froide et pure, nous remplissons les gourdes et bouteilles, nous sommes exactement à la cote -600m.
On fera une petite séance photo et nous regardons la rivière s’enfoncer vers -1122m, à partir d’ici les choses sérieuses commencent, c’est l’actif souterrain, avec ces cascades, ces vires, ces baignoires, ces gours, bref toute une grotte sportive avec une rivière souterraine qui cavale vers le siphon.
Nous n’avons pas d’autre choix que de faire demi-tour pour aujourd’hui, nous laissons là l’actif, et commençons la remontée, pénible et endurante, certains d’entre nous sont fatigués, pas habitué à des gouffres de cette taille, mais pour moi le plus dur reste à venir.
Nous remontons jusque la Salle des Treize, où nous refaisons quelques photos, dans les salles en contre bas, une photo aussi au niveau des imposants piliers stalagmitiques de cette salle magnifique. La Grande Galerie, cheminement peu évident, avec des blocs comme la taille d’une maison, qu’il faut escalader et redescendre. C’est très dur, et je me dis, purée quand on revient du fond, on doit se trouver dans une configuration comme un zombie pour avancer dans un tel réseau.
Nous nous étions échelonnés en 3 groupes pour la remontée, mais arrivant à la base des puits à -256m, nous nous étions tous rattrapés avec en plus un groupe d’anglais au milieu. Nous étions 16 spéléos dans cette zone que je redoutais, nous attendons que les cordes se libèrent, nous prenions froid, nous montons et ainsi de suite. J’ai de plus en plus mal aux bras, pour en finir à vraiment en avoir des crampes. J’ai vraiment dur dans les grands puits, c’est physique et difficile, je n’ose même pas imaginer quand on revient du fond, cela doit être horrible.
Dans les puits, certains d’entre nous reçoivent coup de bambou, c’est fini pour eux, ils sont morts.
Nous sortirons tous du Berger après 12h de spéléo, en temps normal nous aurions dû rester 8h.
TPST : 12h
Greg.
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