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Date : 5/26/2012
Lieu : Ornans. Doubs.
Activité : Chauveroche

Description :

Participants : Greg-Ben-Porcu-Léon-Doris-Pierre Etienne-Claudine-Nico.


En ce samedi 26 mai , nous avons décidé d’un commun accord de faire Chauveroche ; cette magnifique rivière souterraine que je n’ai pas pu dompter il y a de cela 8 ans et que d’autres n’ont pas pu continuer à leur dernière visite.

Après une nuit de 2h30 de sommeil et un petit déjeuner, nous partons pour la grotte.
Nous trouvons le parking sans trop de difficulté mais après avoir fait quand même quelques petits demi-tours ; il faut comprendre Greg , ce n’est que sa 12ème fois qu’il fait cette grotte et 2ème fois cette année-ci il est donc normal qu’il oublie.

Bref nous nous équipons en Néo bien évidemment et nous entamons l’ascension du « col » menant à Chauveroche. Je dis col car une fois tous arrivés au-dessus nous sommes dans un état de décomposition avancée mais je suis devant l’entrée et donc l’énergie me revient petit à petit.

Greg passe en premier le petit passage rempli d’eau à l’entrée afin de nous prendre en photos à la sortie de celui-ci. Tout le monde a le même avis l’eau est très froide.

Nous passons donc tous et je reste avec Greg , Pierre-Etienne et Claudine pour ranger le matos photos pendant que les 2 individualistes Léon et Porcu mais surtout Porcu avance avec Doris et Nicolas.

Nous entamons donc à 4 la première partie sèche de la grotte, sèche oui mais boueuse à souhait. D’entrée Pierre-Etienne se met torse-nu car il sait que la partie sèche en Néo , c’est comme marcher en plein cagnard dans le désert et de plus il nous dévoile ainsi son corps d’Apollon. Nous suivons Greg notre leader qui malheureusement à un moment nous fait descendre un passage sur la droite alors qu’il fallait partir sur la gauche , nous faisons donc demi-tour et la surprise nous tombons sur un spéléo venu à notre rencontre. Celui-ci nous indique le chemin et nous nous retrouvons quelques mètres plus loin avec leur groupe afin de faire connaissance , ils sont au nombre de 4.
Le premier vient d’un club de Belgique renommé : le SCSC et les trois suivants d’un club bien moins connu : les Suspendus ; ils ressemblent étrangement aux 4 spéléos qui avaient débuté la grotte avec nous en début de journée ; hé mais oui ce sont eux. Dans un remord indescriptible, ils sont revenus à notre rencontre afin que l’on continue à 8.

Nous continuons donc unis comme les doigts de la main dans les éboulis ; tantôt nous glissons , tantôt nous nous aidons les uns les autres pour les parties plus glissantes et nous arrivons enfin à la « Lesse Fournier ». Ouf celle-ci se passe relativement facilement , il y a pas mal d’eau mais assez de place pour ne pas devoir enlever son casque.
Nous passons tous celle-ci et continuons jusqu’à arriver à l’actif ; enfin la rivière.
Nous allons enfin pouvoir nous rafraîchir. Seul Papy, heu pardon, Léon n’est pas très chaud. Il faut dire que celui-ci a voulu montré qu'à son âge une 3 mm était suffisante mais tout le monde sait que les petits vieux aiment avoir une petite couverture en terrasse donc sous terre en rivière une 7 mm n’aurait pas été de trop.
Pas grave je me chargerai de le soutenir tout le long de ce voyage pénible pour lui jusqu’à ce qu’il atteigne la plénitude de la fin de la grotte.

Bon trêve de plaisanterie, nous voilà donc en train d’évoluer dans la rivière et la première chose qui saute aux yeux de certains c’est qu’il y a énormément d’eau. Les galeries dans lesquelles d’habitude nous marchons avec de l’eau jusqu’au-dessus des chevilles, nous arrive entre les genoux et la taille suivant les personnes aujourd’hui.
Nous aurons la confirmation plus loin encore de la quantité d’eau présente dans la grotte.

Nous passons tout d’abord par les énormes gours distants de plusieurs 10 aines de mètres et dans lesquelles avant chaque barrière rocheuse à escalader nous devons nager car nous n’avons plus pied. Léon ressemble d’ailleurs à un petit bouchon rouge flottant dans l’eau mais ayant très froid pendant que d’autres se laissent tirer ou pousser par facilité.

Nous enchainons donc les passages de gours, les galeries … jusqu’à arriver à la grande cascade. Enorme bruit tant la quantité d’eau est importante. Greg s’aventure en premier suivi de Léon non sans mal mais cela à l’air génial. Ils nous aident ensuite tous les deux car la cascade est extrêmement difficile à remonter étant donné le débit d’eau.
Nous parvenons tous à passer , c’est déjà une victoire. Nous continuons ainsi jusqu’à la 2 ème cascade un peu plus petite mais tout aussi impressionnante à passer. Tout se passe bien également sauf pour PE qui décide de la remonter 3 fois , on imagine par plaisir étant donné que c’est génial.

Nous continuons notre petit bonhomme de chemin dans l’eau et nous arrivons enfin à la petite rivière que nous remontons non sans mal étant donné l’étroitesse de celle-ci et les lames rocheuses cachant les nombreux trous dans lesquelles de temps en temps un spéléo disparaît tout aussi surpris que nous mais ça remet un peu d’ambiance et de bonne humeur ( on est vraiment méchant ) dans ce couloir lugubre où Greg me fout la pétoche en me faisant penser que s’il y a crue , on est mort.

Nous sortons enfin de la rivière et il ne nous reste plus qu’à marcher à nouveau dans de longues galeries avec tantôt un peu d’eau et tantôt beaucoup plus. Et là , je repense il y a 8 ans j’ai abandonné car il est presqu’impossible de savoir combien de mètres il reste à faire et Greg pour ce genre de question est très mauvais. Après 4 évaluations j’avais abandonné mais cette fois pas question.
Nous nous motivons tous et puis après quelques escalades et du crapahutage nous voilà enfin au bout.

Quelle victoire , nous sommes tous fières de l’avoir fait. Bon ben, le retour maintenant.
Une fois de plus « les individualistes » , c’est un nouveau club mélangeant à la fois du SCSC et des Suspendus décident de partir devant ; bon il est vrai Greg va faire des photos et personne ne voudrait le déranger. Je reste avec lui et PE et Claudine décident également de rester avec nous.
Les 4 autres partent donc devant. J’imagine que cela s’est bien passé si ce n’est que Léon devait dire à Porcu de ralentir car les Suspendus ne pouvaient suivre le SCSC.

Nous entamons donc notre retour tout en prenant quelques photos mais nous nous rendons bien vite compte qu’il va être difficile d’en faire beaucoup au vu de la quantité d’eau et de l’impossibilité de pouvoir se mettre au sec pour déballer en toute sécurité l’appareil.

Le retour par le canal étroit s’avère relativement épique pour certains , en effet PE se demande s’il arrivera au bout mais pas de soucis , ne faisant pas partie de l’autre groupe , nous travaillons en équipe et donc nous nous soutenons et nous encourageons PE et faisons le maximum de pause pour manger quand celui-ci le demande.

Le retour se passe de la même façon que l’aller avec ses mêmes embuches si ce n’est que les personnes sont plus fatiguées et donc c’est encore plus dur sauf pour Claudine qui dans les gours profonds se laisse pousser par PE tel un tronc flottant sur l’eau.

De temps à autres, Greg se permet même de faire des petites escapades sur des ressauts plus hauts que la rivière afin de faire de magnifiques photos le temps que PE reprenne son souffle.

Le passage de la petite cascade s’avère + facile par la droite pour la descente ; celui de la grande cascade par contre est le must de la sortie d’aujourd’hui , en effet il faut descendre en oppo avec la cascade qui nous rentre dans le dos , nous pousse … le top, on se marre comme des fous.

Nous continuons toujours mais Greg se rend bien compte que nous prenons énormément de temps et nous faisons donc moins de photos.
Enfin, nous arrivons à nouveau au sec , pas fâché de ne plus être mouillé mais par contre stressé de se dire qu’il faut à nouveau marcher avec la néo sur le dos. Nous avons donc droit à une 2 ème séance de striptease de PE. La remontée des éboulis … s’avère des + physique pour ce dernier qui prend un petit coup au moral pour sa condition physique mais qui ne se rend pas compte de l’exploit d’aujourd’hui d’avoir fait le fond de Chauveroche.

Nous repassons la « Lesse Fournier » tout content de se rafraîchir un peu et puis c’est reparti pour enfin arriver à la sortie crapuleux que nous sommes tellement il y a de boue dans le fossile. Nous sommes enfin sortis nous l’avons fait. Super.

Nous terminons par le lavage du matos dans la rivière un peu plus bas et nous rejoignons les autres qui nous attendent depuis 2h.

Ben.

TPST : Les individualistes : 9h
Les photographes : 11h


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