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Date : 9/26/2010
Lieu : Leysin. Suisse.
Activité : Le Chevrier. Désequipement j 2.

Description :

Le Chevrier
24 au 27 Septembre 2010-09-29


Participants SCOF : Guillaume, Yves M., ZeB
Participants SCSC : Jef-Eric-Ben.


Cela faisait un petit moment que je louchais sur cette célèbre cavité des Alpes Vaudoise. Une première tentative en 2005 avait échouée suite à une météo défavorable.
The Marang's, semi-autochtones, m'en avaient depuis reparlé et nous attendions de programmer cette sortie lorsque Greg mis cette sortie à son planning prévisionnel et se chargea de l'organisation. Je réagis rapidement pour m'y incruster, bientôt rejoint par mes deux collègues du SCOF.

Premier bon plan : un départ en début d'après midi puisque nous avions réussi à quitter nos emplois respectifs vers midi le vendredi. Arrivée à Leysin vers 22h30 après un p'tit restau sympa dans le Jura. Tout roule.

Samedi 25 : la météo est mauvaise. Greg part avec son fan club (limité à 12 personnes pour l'occasion) pour équiper le gouffre. Nous ferons partie de l'équipe qui déséquipera le gouffre le lendemain avec trois dignes représentants du "Spéléo Club les Sans Ciels" (http://www.scsc.be), un des multiples clubs de Greg. Nous montons avec eux pour repérer l'entrée du gouffre assez évidente (faut juste s'arrêter avant la chaine à laquelle il est fait allusion dans le descriptif).
Pendant que nos collègues se font rincer en équipant le gouffre en crue, nous organisons deux groupes de touristes. L'un s'oriente vers les mines de sel de Bex, l'autre composé de Y3 et de moi-même se consacre à l'étude des bénéfices des eaux thermales à Lavey (http://www.lavey-les-bains.ch/). C'est un bon plan qui jure par rapport à nos activités habituelles, il faut bien le reconnaitre. La pluie s'intensifie et je m'inquiète à la fois pour nos collègues qui doivent se faire doucher et pour la sortie du lendemain. Les deux groupes de touristes se retrouvent donc vers 21h au gîte (www.hikingsheep.com/) et nous ne tardons pas à recevoir des nouvelles des spéléos qui ressortent : ils ont été jusqu'au fond et rentrent au gîte, congelés. Là haut, il neige, il pleut et ils sont trempés. Le gouffre est resté équipé, il pleut de plus en plus fortement.

Dimanche 26 : La pluie tombe toute une partie de la nuit : mais dans quelles conditions allons nous trouver la rivière ? Après un départ efficace (2 minutes d'avance sur l'horaire au moment de monter dans les voitures, du jamais vu dans les mémoires des quinze dernières années au SCOF), après être remontés rechercher les topos oubliées dans la cuisine et après quelques kilomètres de voiture nous voici partis d'un bon pas vers le Chevrier.
Montée sans encombre, d'autant plus que la pluie s'est arrêtée. Nos trois collègues Belges partent en avant et la descente est régulière. Le gouffre a une morphologie assez amusante avec des galeries à forte pente entrecoupées par des zones de puits : 3 zones distinctes de petits puits permettent donc d'agrémenter la descente. Le dernier ressaut des puits d'entrée est particulièrement arrosé… et nous ne sommes pas encore dans la rivière…
Nous arrivons rapidement à la rivière. Après la salle du chaos, il suffit de continuer en ligne droite après le bloc et on trouve l'actif. Ouf, il y a de l'eau mais le débit parait raisonnable. Cette observation est confirmée lors de la descente de la grande cascade. La progression est vraiment sympathique et certains passages méritent le détour. Le labyrinthe est une formalité pour ceux qui observent un peu l'environnement, une formalité humide pour les autres. Nous arrivons rapidement à la salle des bivouacs et nous cherchons la suite pour aller au fond. Guillaume trouve le passage et débute une désescalade. Bêtement je le suis mais la désescalade s'avère assez délicate. Y3 avec quelques brins de dyneema installe une corde trop courte (prendre une 15m mini) pour aider sinon on "ne saura pas remonter !". Ceci dit la suprématie du dieu Dyneema fait son petit effet et parvient même à convaincre notre ami le prof de gymnastique Belge, c'est dire. Après une bonne demi-heure perdue sur cet impressionnant obstacle de 8- 9 m de haut et nous voici au fond. Quelques photos souvenir, une brève tentative de désob avec un courant d'air soufflant qui nous laisse présager une suite infinie peuplée de fées des cavernes et … nous remontons.
Remontée tranquille pour un presque -500 et dans la bonne humeur malgré une bonne douche dans les puits. Chacun trouve naturellement sa place dans cette équipe et c'est fort appréciable. Nous ressortons en dernier vers 19h après une petite dizaine d'heures sous terre.

En bref : Le chevrier c'est profond, beau et humide lorsqu'il est en crue. Un super week-end avec des gens sympas même s'ils sont un peu étranges, merci Greg !!!!


ZeBarbare.

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